Essai Ford Mustang GT : burn in USA

By Yango - April 28, 2018


Source : leblogauto.com

Il est clair que la nouvelle Ford Mustang ne correspond pas forcément aux plus puristes Muscle Car. 
Mais le constructeur américain est l’un des derniers remparts avant le turbo pour tous, en proposant une savoureuse Mustang GT à V8 atmosphérique.


Lors du précédent essai de la nouvelle Ford Musang, j’ai été surpris et emballé par la version EcoBoost. Une déclinaison qui ne répond pas à l’image typique d’une Muscle Car née au pays de l’Oncle Sam, mais qui, de ce côté de l’Atlantique, est parfaitement adaptée à nos routes. 
Elle constitue une sérieuse alternative à sa sœur, d’autant qu’elle s’affiche à un prix plus abordable de 7 000 euros. Toutefois, la Ford Mustang GT à V8 atmosphérique n’a pas dit son dernier mot.

Big Block à l’ancienne

Avec la nouvelle génération, le moteur Coyote gagne quelques mises à jours, pour grimper désormais à la puissance de 450 ch à 7 000 tr/min et 529 Nm de couple à 4 600 tr/min. Une cavalerie autrement plus salivante que le 4 cylindres EcoBoost, notamment avec un pic de puissance disponible très loin dans le compte tour. 
Alors que la boîte automatique pourra ravir les adeptes du cruising, elle ne m’a pas particulièrement convaincu par son tempérament, qui semble déjà dépassé par les évènements avec le 2,3 litres turbo. C’est donc naturellement que j’ai opté pour l’unité mécanique à six rapports.

Bien moins virile que sur la précédente génération, qui n’a pas été importée officiellement, la commande de boîte engage toujours le conducteur. Précise et dotée de débattement court, elle réclame quand même un peu de poigne pour passer les les rapports, avec une consistance agréablement mécanique. 

L’affaire se complique un peu tout de même en conduite sportive, notamment sur les phases de rétrogradage, où le blocage de pont guette en l’absence d’un talon-pointe bien exécuté. 
Une tâche qui sera facile, pour ceux qui chaussent au delà du 46. Pour les autres, l’éloignement entre les deux pédales concernées réclamera un peu plus d’accoutumance.

Rodeo Drive

Comme toutes les nouvelles générations, la Ford Mustang GT affronte enfin les virages sans aucune appréhension, mais cette nouvelle mouture fait encore mieux. Le train arrière multibras fonctionne de concert avec l’amortissement adaptatif MagneRide optionnel. 
Cependant, il semble plus ferme que sur la version EcoBoost, exposant ainsi le châssis aux ondulations de la route, qui sont légion dans l’arrière pays niçois. Mais ce n’est en rien effrayant, ce qui permet de hausser le rythme sans aucune arrière pensée. Un sentiment renforcé par les pneus Michelin Pilot Sport 4 S, toujours ventousés au sol. 

Le tain avant, plus lesté avec le lourd V8, demande en revanche de l’énergie pour suivre la trajectoire, mais avec cette version, je n’ai relevé aucune once de sous-virage.

Pour s’adonner à des exercices plus périlleux, la Ford Mustang GT demande d’enclencher l’un des nouveaux paramétrages de conduite, les plus extrêmes étant les modes Circuit ou Drag Race. Aussi, il faudra compter sur une procédure préventive et complexe, en jouant avec les trop nombreux boutons sur le volant pour désactiver totalement les garde-fous électroniques. 
Alors, la force du V8 pourra vous autoriser certaines glisses, non sans sueurs froides au regard de l’inertie : la Ford Mustang GT reste un gros bébé de plus de 1 800 kg en état de marche avec deux occupants à bord !

Elle connait le Drag, mais elle préfère la drague

La nouvelle mouture, qui plus est avec le V8, a cette faculté à faire perdre quelques année d’âge mental. Elle dispose de quelques paramètres toujours marrants et forcément peu utiles, comme l’échappement actif (que j’ai naturellement laissé sur son mode le plus bavard), du Line Lock et du mode Drage Race. 
Un trio qui met sérieusement à mal la durée de vie des pneus et vous parfume pour la journée d’une délicate note de gomme brulée. Dans la région de Grasse, capitale mondiale du parfum, c’est -presque- raccord.



Sur ce type de route nationales et départementales, la Ford Mustang GT ne sera pas aussi rapide que son homologue EcoBoost. Elle parviendra à rattraper son retard à la remise des gaz en ligne droite, mais elle réclamera beaucoup plus d’attentions à l’approche d’une courbe, réduisant mécaniquement le rythme. 
Toutefois, l’expérience sera toutefois bien plus intense, avec un Big Block comme on n’en fait plus. Et pour le cruising le coude à la portière, cette déclinaison est toute indiquée pour profiter de son ralenti guttural et faire sursauter les badauds avec des coups de gaz intempestifs.


Les prix grimpent

La Ford Mustang GT est à l’image de ce que l’on attend d’un coupé américain. Toutefois, la version plus sage sera préférable pour un usage quotidien, avec des coûts de fonctionnement (à peine) plus maîtrisés. Pour un usage plus exclusif, elle s’impose comme un choix inévitable.

Affichée à partir de 46 900 euros, la Ford Mustang GT écrase une partie de la concurrence en termes de rapport prix/plaisir. 

Par comparaison, au chapitre des coupés exotiques, une Lexus RC F réclame un chèque de 79 790 euros, alors que la Jaguar F-Type V8, certes plus puissante, ne s’affiche à pas moins de 119 190 euros. 

Elle est même plus abordable que la Chevrolet Camamro V8, disponible à partir de 48 580 euros. Ce qui laisse une petite rallonge supplémentaire pour cocher la suspension MagneRide à 2 000 euros.


Merci a LeBlogauto pour le texte.

Sylvain
Propriétaire de
mustang-only.com

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