Septembre 1982, Ford présente sa Sierra à Francfort, elle remplace la Cortina. Bob Lutz, qui est alors le numéro 1 de l'ovale bleu sur le vieux continent, voit dans sa version XR4i une possible rivale à la BMW Série 3 chez l'oncle Sam, il arrive à convaincre ses collègues américains de l'importer, malgré deux grosses difficultés.
La première est d'ordre marketing, sous quel nom et quelle marque doit-elle être vendue ? Reprendre l'appellation Sierra est impossible, elle appartient à Oldsmobile (pas à GMC à l'époque), on se contente donc non pas de XR4i mais de XR4Ti. Lutz, convaincu que l'auto ne peut pas sortir sous badge Mercury ou Lincoln, décide de créer une nouvelle marque au nom allemand, Merkur (Mercure en français, Mercury en anglais). En revanche, ce sont bien les concessions Lincoln-Mercury qui la distribuent.
La seconde est d'ordre technique, il faut mettre la voiture aux normes américaines, ce qui est plus compliqué que cela en à l'air. Pas moins de 500 pièces spécifiques sont nécessaires. Du coup, la carrosserie est expédiée de Genk, Belgique, à Osnabrück, Allemagne, chez Karmann qui se charge de l'assemblage. Comme la XR4Ti prend au passage 300 livres ou 136 kg par rapport à la XR4i, le 2,8 litres V6 Cologne de 150 chevaux est remplacé par le 2,3 litres turbo, produit à Taubate au Brésil, de la Mustang SVO. Il affiche 175 chevaux à 5 200 tr/min et 264 nm ou 195 lb-pi à 3 800 tr/min avec la boite manuelle à 5 rapports mais descend à 145 chevaux avec la boite automatique. Vous l'avez donc compris, l'ajout du "T" à XR4i s'explique par ce changment mécanique.
Lancée en 1985, la XR4Ti est rejointe en mai 1987 par la Scorpio. La grande routière, qui s'attaque aux BMW 525i, Volvo Série 7 ou Audi 100, ne change guère par rapport à la version européenne. Elle reprend le 2,9 litres V6 de 144 chevaux et son contenu technologique est on ne peut plus moderne avec des suspensions indépendantes, l'ABS, les sièges avant chauffants, des assises arrière inclinables et la climatisation. Soulignons également une habitabilité record.
Hélas, la mayonnaise Merkur ne prend pas, malgré l'aide de Jackie Stewart. Des raisons d'argent en sont la principale cause. Importer les XR4Ti et Scorpio d'Allemagne, avec un deutsch mark fort et un dollar faible, plombe la marge des commerciaux américains qui préfèrent vendre des Town Car, en 1986, il s'en écoule neuf pour une XR4Ti. Autre soucis, le nom même de Merkur crée de la confusion chez le consommateur américain qui le trouve dans le meilleur des cas un peu étrange.
Une loi fédérale impose des airbags à partir de 1990, l'occasion pour Ford d'enterrer Merkur après avoir écoulé 42 464 XR4Ti et 22 010 Scorpio.
La première est d'ordre marketing, sous quel nom et quelle marque doit-elle être vendue ? Reprendre l'appellation Sierra est impossible, elle appartient à Oldsmobile (pas à GMC à l'époque), on se contente donc non pas de XR4i mais de XR4Ti. Lutz, convaincu que l'auto ne peut pas sortir sous badge Mercury ou Lincoln, décide de créer une nouvelle marque au nom allemand, Merkur (Mercure en français, Mercury en anglais). En revanche, ce sont bien les concessions Lincoln-Mercury qui la distribuent.
La seconde est d'ordre technique, il faut mettre la voiture aux normes américaines, ce qui est plus compliqué que cela en à l'air. Pas moins de 500 pièces spécifiques sont nécessaires. Du coup, la carrosserie est expédiée de Genk, Belgique, à Osnabrück, Allemagne, chez Karmann qui se charge de l'assemblage. Comme la XR4Ti prend au passage 300 livres ou 136 kg par rapport à la XR4i, le 2,8 litres V6 Cologne de 150 chevaux est remplacé par le 2,3 litres turbo, produit à Taubate au Brésil, de la Mustang SVO. Il affiche 175 chevaux à 5 200 tr/min et 264 nm ou 195 lb-pi à 3 800 tr/min avec la boite manuelle à 5 rapports mais descend à 145 chevaux avec la boite automatique. Vous l'avez donc compris, l'ajout du "T" à XR4i s'explique par ce changment mécanique.
Lancée en 1985, la XR4Ti est rejointe en mai 1987 par la Scorpio. La grande routière, qui s'attaque aux BMW 525i, Volvo Série 7 ou Audi 100, ne change guère par rapport à la version européenne. Elle reprend le 2,9 litres V6 de 144 chevaux et son contenu technologique est on ne peut plus moderne avec des suspensions indépendantes, l'ABS, les sièges avant chauffants, des assises arrière inclinables et la climatisation. Soulignons également une habitabilité record.
Hélas, la mayonnaise Merkur ne prend pas, malgré l'aide de Jackie Stewart. Des raisons d'argent en sont la principale cause. Importer les XR4Ti et Scorpio d'Allemagne, avec un deutsch mark fort et un dollar faible, plombe la marge des commerciaux américains qui préfèrent vendre des Town Car, en 1986, il s'en écoule neuf pour une XR4Ti. Autre soucis, le nom même de Merkur crée de la confusion chez le consommateur américain qui le trouve dans le meilleur des cas un peu étrange.
Une loi fédérale impose des airbags à partir de 1990, l'occasion pour Ford d'enterrer Merkur après avoir écoulé 42 464 XR4Ti et 22 010 Scorpio.
Via Merkur Club of America, Youtube, Ford
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